Inventaire et valorisation de la trame de bois morts et sénescents dans les forêts de la Communauté de Communes de Serre-Ponçon

10 avril 2024
Charte forestière

 

Les arbres morts ou à cavités sont-ils le symptôme d’une forêt en mauvaise santé ?

Les branches au sol, après un chantier forestier, ne sont-elles là que pour gêner les amateurs de champignons ?

Et bien non, au contraire !

 

Les scientifiques estiment que plus d’un tiers des espèces forestières dépendent des bois morts et sénescents (c’est-à-dire des très gros bois, qui ont dépassé le stade auquel on les coupe habituellement). Elles s'en servent pour leur alimentation, leur reproduction ou leur habitat. On les appelle : espèces saproxyliques.

La sylviculture, qui est l'activité d'exploitation des forêts, est essentielle à nos besoins en matériau durable pour la construction, l’ameublement et le chauffage. Pour cela, elle prélève les arbres sains, au tiers environ de leur vie. Cela entraîne une perte de biodiversité, en particulier pour les champignons et les coléoptères mais également pour toutes les espèces cavicoles (pics, chouette, chauve-souris).

L’appauvrissement en bois morts et sénescents impacterait même la régénération et les cycles biogéochimiques des forêts.

Pour cette raison, les forestiers de l’Office National des Forêts laissent désormais un minimum de 3 arbres morts ou sénescents par hectare lors de leurs opérations de sylviculture.

 

C’est aussi pour cela que la Communauté de Communes - via sa charte forestière - a commencé à réaliser l’inventaire des dendromicrohabitats dans toutes les forêts de son territoire. Un dendromicrohabitat, ça peut être : une loge de pic, de l’écorce décollée, une cime morte, une loupe, des champignons ou encore des boules de gui (cf. images ci-dessous).

 Les objectifs de cette étude sont de connaitre leurs répartitions en fonction de l’altitude, de l’essence principale, de l’historique forestier, de l’exposition. Cela permettra d’identifier les zones sur lesquelles des efforts de sensibilisation et de préservation sont à faire – auprès des propriétaires, des publics, des gestionnaires.

Le travail de terrain est en cours, porté par les naturalistes passionnés des bureaux d’étude de l’ONF et d’Asellia. Les résultats de l'étude sont attendus pour fin 2024 et seront alors présentés lors d’une réunion publique. 

A bientôt donc !

Infos pratiques

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04 92 50 60 30

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